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À quelques heures du début du Championnat, Bernard Caïazzo a accordé un long entretien à notre site, dans lequel il se demande à voix haute si les Verts n'ont pas «la meilleure équipe depuis vingt ans». Le coprésident y évoque tous les dossiers brûlants de l'été, sans détour. Dans ce premier volet, il se mouille sur les (hauts) objectifs du club, le recrutement, l'affaire Puygrenier, le transfert de Piquionne à Lyon, et cette coupe d'Europe qui fait brûler les Verts d'impatience.
« Bernard Caïazzo, on imagine qu'à une semaine du début de la saison, la victoire 3-0 face au standard, en amical, vous a rassuré...
On a retrouvé l'allant et l'enthousiasme qu'a affiché l'ASSE au cours des quinze dernières journées l'an passé. À ce jour, St-Etienne posséde déjà son équipe-type. Ce qui n'est pas le cas de la plupart de nos adversaires en Ligue 1. C'est un avantage. Nos incertitudes sont levées. Cela dit, il convient de rester humble.
Vous êtes satisfait de votre intersaison ?
Complètement. Notre objectif était de conserver nos meilleurs joueurs. On l'a fait. Comme nous n'avons pas vendu les bijoux de famille, nous étions forcément limités en termes de moyens. Mais avec les arrivées de Matsui, Sauget, Grax, Monsoreau... l'ASSE s'est bien renforcée. Très bon rapport qualité-prix.
Une ombre au tableau : Sébastien Puygrenier.
Un mal pour un bien. La performance de Monsoreau contre le Standard m'a conforté dans cette idée, avec un état d'esprit plus proche des valeurs stéphanoises, mais aussi de la complémentarité avec Tavlaridis. C'est classé.
Sur le papier, vous avez la meilleure équipe depuis la remontée, en 2004?
Une des meilleures depuis vingt ans !. Nous venons de terminer cinquièmes, nous nous sommes qualifiés pour l'Europe, ce qui n'était plus arrivé depuis longtemps, nous n'avons perdu aucun de nos cadres, et nous nous sommes renforcés intelligemment. Nous avons toutes les raisons d'être optimiste. Sans compter que les jeunes Matuidi, Payet ou Dabo ont franchi un vrai palier.
Quelles peuvent être les ambitions des Verts en 2008-2009?
Avec le huitième budget de la L1 la saison dernière, nous avons ''sur-performé'' en terminant cinquièmes. Cette année, alors que nous avons le cinquième budget, la logique voudrait que l'on termine à nouveau dans le top 5. Cela dit, un budget ne fait pas gagner. Et l'une des difficultés sera de savoir gérer physiquement le groupe qui aura à disputer, par moment, trois matches dans la semaine.
Vous ne regrettez tout de même pas votre billet pour l'Europe...
Non, pas du tout ! Je dis simplement qu'il faudra être vigilant. Il ne s'agit pas de faire comme Toulouse et Lens qui, après avoir connu l'Europe, jouaient le maintien!
Vous resterez le coprésident qui a ramené l'Europe à Saint-Etienne. C'est une fierté ?
Je n'en retire aucune gloriole personnelle. Ce bonheur, il faut le partager. D'ailleurs, nous avons invité l'ensemble des salariés du club à assister au premier match de coupe d'Europe à l'extérieur. Un avion sera spécialement affrété pour l'occasion.
Vous ressentez l'effervescence qui entoure ce premier tour ?
Oui, bien sûr. Le 29 août, jour du tirage, sera un moment fort. On reçoit déjà beaucoup de demandes de personnalités qui souhaitent assister à Geoffroy-Guichard au grand retour de l'ASSE en coupe d'Europe.
Vous avez un souhait pour le tirage ?
Un gros morceau. En septembre, les équipes sont encore en rodage, nous sommes capables d'un exploit. Et puis ça ferait une belle affiche... D'autant que nous n'aurons pas grand-chose à perdre. L'important sera de donner une belle image de l'ASSE.
On parle de la Coupe de l'UEFA, mais pas du derby qui arrive bientôt, le 31 août. Piquionne à Lyon, qu'est-ce que cela vous inspire ?
Pas de commentaire. Nous sommes très satisfaits de notre équipe, de la montée en puissance de Bafé Gomis. Après, tout ce que je vois, c'est que Lyon, qui était sur Drogba et Eto'o, a finalement recruté Piquionne. Et il a trente ans.
Vous ne craignez pas un accueil trop hostile du public stéphanois ?
C'est certain qu'avec ce qui s'est passé, Piquionne ne peut pas s'attendre à un accueil avec des fleurs (sic). Je crois savoir qu'il en a été de même à Lyon (au Trophée des Champions, on pouvait lire sur une banderole lyonnaise : «Piquionne, tu n'es pas le bienvenu»). Cela dit, nous avons un public intelligent, le meilleur de France, qui saura avant tout encourager son équipe et ne pas dépasser les bornes.
Qui sera champion ?
Je crois que Bordeaux, qui a conservé, comme nous, ses meilleurs éléments, tout en recrutant des joueurs de qualité, est capable d'aller au bout. L'entraîneur est resté en place. Il y a une continuité.
Et Saint-Etienne ?
Nous sommes des outsiders, plus que jamais.»
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